vendredi 4 mars 2016

Au revoir Bangkok…

Lors des rites matinaux et du petit-déjeuner, j’apprécie une dernière fois la température douillette et confortable de l’appartement. Les papilles mémorisent la saveur douce et sucrée de l’ananas de Thaïlande. A huit heures trente nous procédons à la réception au check-out avec le svelte et séduisant Boh dont la voix douce et cristalline contraste avec celle des hommes européens. Nous nous dirigeons avec les bagages vers la station de métro Sukhumvit où Patrick achète deux billets au distributeur automatique à huit heures quarante-cinq. Nous transitons à la gare de Makkasan à neuf heures cinq. Dans l’aéroport Suvarnabhumi, nous effectuons l’enregistrement au guichet de la compagnie « Swiss ». A neuf heures quarante-cinq, un superbe et prestigieux serpent Nâga ondule dans le hall parmi les voyageurs en partance. Nous nous rendons au contrôle des bagages. Entres autres directives, il convient de déhousser l’ordinateur portable et de le déposer individuellement dans un bac plastique. Quel formalisme !...  Quel contraste avec la partie décontractée de l’aéroport où le Nâga évolue et celle du contrôle de sécurité où les sourires et l’accueil courtois ont fondu dans le flot des règlements internationaux. Une demande échappe à ma compréhension auditive. Devant ma transgression involontaire, la jeune contrôleuse thaïe du pays du sourire aboie brutalement contre moi en prononçant avec violence et exaspération le mot « shoes » « chaussures » tout en pointant son doigt vers mes pieds. Je suis perturbé par cette attitude. Je quitte mes chaussures, je les dépose dans une bannette que je glisse sur le tapis de l’appareil à rayons X. A l’étage inférieur, au moment de passer le contrôle des passeports, je m’aperçois que j’ai oublié un sac après l’inspection mouvementée des bagages. Il me faut suivre à nouveau tout le circuit pour aller le récupérer et détailler le contenu avant de pouvoir en prendre possession. Après ces péripéties, munis de nos cartes « Priority Pass », nous entrons dans le « Miracle Lounge » vers dix heures quarante-cinq. Grâce à la connexion Internet offerte, je publie sur le blog Siam les photos au format réduit de la journée d’hier. Je me rends ensuite au Starbucks de la coursive B pour effectuer quelques emplettes. La jeune Kessarin, dont l’attention est monopolisée par la lenteur du client précédent, encaisse à onze heures trente-quatre le montant de deux scones aux pépites de chocolat, d’un croissant au fromage fondu et d’un café Mocha. Nous déjeunons dans le lounge où un mini-buffet est gratuitement à disposition. Je savoure tout d’abord le croissant au fromage. Patrick opte pour quelques petits sandwiches pain de mie fromage. Je croque ensuite des têtes de brocolis et des rondelles de concombre agrémentées d'arachides toastées et d’une sauce blanche à base de mayonnaise. Je sirote le Mocha en dégustant deux petits pains aux raisins libérés de leur substance gélatineuse sucrée. Vers midi trente, l’entrée du lounge est photographiée avant de nous rendre en salle d’embarquement C3. A treize heures cinq Airbus A340 où nous avons pris place décolle du sol de la Thaïlande. Un vol d’une douzaine d’heures commence. Je débute la lecture du livre « Indochine – Un rêve d’Asie » acheté chez François Doré. Patrick regarde successivement cinq vidéos durant le temps de vol, projetées sur l’écran personnalisé incrusté dans le dossier du siège avant. Des collations sont ponctuellement servies. Je bois de l’eau chaude à deux reprises. Quelques turbulences secouent l’appareil de temps à autre. Les scones sont savourés au cours du voyage. Nous atterrissons à l’aéroport de Zurich à dix-neuf heures trente, heure locale. A Bangkok il est deux heures trente du matin la journée suivante. Une rame interne à l’aéroport conduit les passagers vers l’aire des bagages. Nous bifurquons à droite à la sortie du train pour joindre le vol de correspondance. Patrick se restaure avec une banane achetée chez « Marché Bistro » dans l’aire d’embarquement. Ce seul fruit revient à un franc cinquante-cinq, soit environ soixante bahts, le prix moyen d’un smoothie en Thaïlande. A vingt-heures quarante-cinq, l’Airbus A320 dans lequel nous avons pris place décolle. De nombreux sièges sont vacants, contrairement au trajet aérien précédent où le vol affichait complet. L’avenir touristique de la Thaïlande est assuré. A vingt-et-une heures trente-cinq, l’appareil se pose sur le tarmac de l’aéroport de Genève Cointrin. Une fois la valise récupérée, un taxi nous prend en charge et nous dépose après vingt-deux heures quinze devant le dôme. Contre toute attente, nous constatons la présence de nombreuses caravanes autour du magasin. La température oscille autour de 13° dans le dôme ; ce matin, dans le « chez nous » à Bangkok, elle oscillait autour de 27°. Une seconde couette est glissée sur le lit avant de rejoindre Morphée pour une nuit en décalage temporel entre la France et le Royaume du Siam…

















Bye Bye Thaïlande



Un ciel nuageux recouvre Bangkok de ses traces humides. Les activités humaines reprennent leur court après l’intermède de la nuit. La chaleur n’a pas quitté les rues poussiéreuses. Nous quittons l’hôtel Citadine pour prendre le Métro à la station Sukhumvit jusqu’à Makhasan. Nous prenons l’Express Sky Line qui nous conduit à l’aéroport.
Après le contrôle de la douane qui nous reprend notre formulaire d’immigration, le policier nous tamponne notre passeport pour le départ. Notre visa échoit aujourd’hui. Bye Bye Bangkok… et la souriante Thaïlande. Nous attendons dans le Salon VIP l’embarquement dans l’avion. Le départ est prévu pour 13h05 jusqu’à Zurich, un vol de douze heures trente sans escale.
Les passages sont entassés comme dans une bétaillère, 8 personnes par rang. Pendant le trajet qui s’effectue essentiellement de jour, je visionne cinq films et André se plonge dans le livre sur l’Indochine. Le premier est Star War VII, puis Pan, ensuite The Danish Girl, suivit de The Martian et enfin Hunger Gamer.
Nous atterrissons à Zurich vers les 19h30. L’aéroport est froid, impersonnel et vaste. Il faut marcher longtemps pour prendre notre correspondance à 20h40. Il n’y a même pas de sièges pour attendre le vol. Heureusement, le vol pour Genève dure moins d’une heure. Un taxi nous apporte au Dôme. Nous revoilà en Hiver.

jeudi 3 mars 2016

Sur les traces de Jim Thompson et Germaine Krull à l’hotel Oriental Bangkok…

La caverne d’Ali Baba de nos mémoires et les papilles gustatives nous invitent à déjeuner chez « Saras ». Patrick déguste un « Cheese Masala Dosa ». Je me régale avec un « Raj Kachori » et des « Daal Tadka ». Tout naturellement nous nous rendons ensuite au Coffee Mandarin Oriental au centre commercial Emporium. Siwaporn nous accueille avec le sourire vers treize heures. Cette fois, les papilles gustatives, baignées par la saveur d’un café Mocha à la légère amertume cacaotée, sont enchantées d’être chatouillées par les notes douces d’un Sacher et d’un Tiramisu. Je feuillette un livre sur l’histoire de l’hôtel Oriental de Bangkok. Les quatorze heures s’annoncent quand nous quittons ce lieu de bien-être. Une rame du train aérien nous dépose à la station Asoke. Une information relative au problème sur le réseau du mercredi 24 février se dévoile aux usagers. Après un passage au Citadines, nous nous rendons à la station « Saphan Taksin » en prenant tour à tour le métro et le train aérien. Nous longeons « Charoen Krung Road ». A l’angle avec Silom Road, nous découvrons le gratte-ciel de la « State Tower » qui abrite l’hôtel « Lebua ». Nous bifurquons à gauche dans « Oriental Avenue » pour joindre un lieu de charme d’une époque coloniale révolue. En leur temps, de grands voyageurs et des écrivains traversèrent les continents avec leurs malles pour venir séjourner à l’hôtel Oriental sur les rives du fleuve Chao Phraya à Bangkok. En 1947, suite à une persévérance intuitive, Jim Thompson, Germaine Krull et quelques autres personnes achètent l’hôtel qui tombe lentement en désuétude après sa dernière occupation par les japonais. Une des plus célèbres institutions de toute l’Asie reprend vie. Aujourd’hui, grâce notamment à Jim et à Germaine, nous entrons dans cet hôtel chargé d’histoires inspirées. Après seize heures trente, nous naviguons sur une soixantaine de minutes de bien-être à la terrasse du café Verandah au bord du fleuve. Je prends quelques photos de bateaux typiques et de l’hôtel avant de siroter un smoothie aux fruits. Patrick se délecte avec un thé noir « Marco Polo » des frères Mariage. Sittichai veille à notre confort. Nous retournons ensuite tranquillement au niveau de la State Tower où nous montons dans un Tuk-tuk à destination du parc Lumpini. La circulation est dense et il faut plus d’une demi-heure au conducteur avisé pour nous déposer à l’entrée du parc. Durant le trajet Patrick remarque une Ford Fiesta blanche qui fonctionne avec une clef à remonter comme sur certains mécanismes horlogers. Je prends une photo du trafic alors que le tuk-tuk est arrêté dans le flux sous la structure du train aérien proche de notre destination. Le chauffeur reçoit les trois cents bahts convenus ; il est enchanté. Des « wai » sont échangés. Une rame du métro nous dépose à la station Sukhumvit vers dix-huit heures trente. Des entrailles de Bangkok, devant l’entrée du centre commercial Terminal 21, les escalators déversent sans discontinuer des flots de voyageurs arrivés par le métro. Nous dînons chez « Secret Recipe ». Un velouté de courge, des lasagnes végétariennes aux épinards et aux trois fromages …et un smoothie à l’ananas composent la partition du menu. Un achat d’ananas est effectué sur Sukhumvit Road. Depuis la passerelle aérienne, à la nuit tombée, nous constatons le continuel flot lumineux des véhicules en contrebas. Nous arrivons au Citadines après dix-neuf heures trente. Dans l’ascenseur, nous bavardons avec un couple ; la dame est née au Cameroun et son compagnon vient des Etats-Unis d’Amérique…